vendredi 23 mai 2014

Des espèces inconnues sur Terre... jusqu'en 2013!

C'est aujourd'hui l'anniversaire de naissance de Carl von Linné, celui qui a fondé la taxonomie moderne.  En cet honneur, la State University of New York vient de publier la liste des dix plus importante espèces découvertes en 2013.

Oui oui, en 2013!  Il y a encore des espèces (animales, végétales, microscopiques) qui sont inconnues des scientifiques de nos jours, et on en découvre encore!

On trouve dans cette liste une espèce un peu effrayante: la bactérie Tersicoccus phoenicis, découverte dans des salles blanches (des salles qu'on souhaite exemptes de toute contamination) et qui résiste à des conditions extrêmes... donc très difficile à détruire.  Souhaitons qu'elle n'échange pas ses gènes de résistance (aux pH extrêmes, températures extrêmes, sécheresse extrêmes et quoi encore!) avec des pathogènes!

On y trouve aussi un arbre de Thaïlande de 12 mètres de haut, l'arbre-dragon Dracaena kaweesakii.  Selon l'article de Radio-Canada qui rapporte la publication de ce top 10, cet arbre était connu depuis longtemps des populations des régions où il se trouve, mais inconnu de la communauté scientifique.  C'est à la fois amusant et inquiétant...  et ça montre pourquoi il faut protéger les milieux naturels encore intacts.  Qui sait quelles espèces inconnues s'y trouvent?

Surtout qu'il y a bien plus que ce top 10: 18 000 espèces ont été nommées en 2013!  Il y en a peut-être même par chez nous.  Je ne retrouve pas le lien précis au moment d'écrire ces lignes (moi qui es une maniaque des affirmations appuyées sur des références!), mais je me rappelle avoir lu il y a un certain temps (2-3 ans?) dans un document au sujet du Massif des falaises de Prévost, Piedmont et St-Hippolyte, un (relativement petit) milieu naturel intact des Laurentides au Québec, qu'on y a découvert des espèces de plantes ces dernières années.  Quand on pense à l'importance de chaque espèce dans un écosystème et aux impacts possibles et souvent insoupçonnés de la disparition ou l'apparition d'une espèce, si on veut bien protéger notre planète, mieux vaut la connaître le plus possible!

Et vous, quelle espèce est votre préférée du top 10?
Quelle espèce souhaiteriez-vous (ou pas!) qu'on découvre en 2014?

vendredi 2 mai 2014

Les routes sont pleines?

Le site Upworthy montre trois excellentes photos qui comparent la place que prennent dans une rue 72 cyclistes, 72 vélos ou un autobus contenant 72 personnes.  Ça frappe!

Quand des automobilistes récalcitrants se plaignent de payer pour le transport en commun (via une taxe sur l'essence et autres mesures), on leur dit souvent qu'ils paient alors pour qu'il y ait moins de monde sur la route, pour que la circulation soit plus fluide.  Ces photos donnent tout un poids à cet argument!

jeudi 1 mai 2014

La résistance aux antibiotiques est dans le pré

Radio-Canada rapportait cette semaine que l'antibiorésistance est une menace pour le monde, selon l'OMS.  L'antibiorésistance, ou résistance aux antibiotiques, est l'évolution de microorganismes pathogènes (les microbes qui causent infections et maladies) pour devenir résistants aux médicaments qui les détruisaient (et nous guérissaient) auparavant.  De façon terre-à-terre, ça signifie que des maladies ou des infections qui étaient facilement guéries par des antibiotiques il n'y a pas si longtemps, deviendraient incurables.  Mourir parce qu'on s'est fait une petite coupure et que la blessure s'est infecté, c'est rare de nos jours... mais ça pourrait devenir courant, malheureusement.  Ouch!

Pour freiner l'antibiorésistance, on demande aux médecins de prescrire les antibiotiques seulement lorsque nécessaire (par exemple, ils ne le sont pas pour une infection virale sans complication) et aux patients de toujours bien suivre et finir leur traitement.  En effet, si on doit prendre un antibio pour 10 jours, même si on se sent "guéri" après 5 jours, il pourrait rester une petite quantité de microbes vivants, ayant été exposés à l'antibiotique sans en mourir, et c'est le genre de situation qui mène à une évolution résistante.

Une publication récente dans le journal scientifique mBio nous apprenait que des microorganismes présents dans le fumier de vache, couramment épandu sur les terres agricoles, présentent de la résistance aux antibiotiques.  "Cela n'est pas nécessairement inquiétant, puisque les gènes provenant des bactéries se trouvant dans l'intestin de la vache ne posent pas pour le moment de danger pour les humains", prétendait l'article de Radio-Canada présentant cette découverte.

Pas inquiétant?! Pas d'accord! La résistance aux antibiotiques est une mauvaise nouvelle pour les vaches aussi... Et pour ceux qui en mangent et/ou vivent de leur élevage! Si une épidémie causée par un microorganisme diminuait drastiquement la production bovine (lait, viande), les conséquences alimentaires (carences nutritionnelles ou changements majeurs dans notre menu pour trouver ailleurs le calcium des produits laitiers ou les protéines et le fer de la viande bovine, entre autres) et économiques seraient importantes. Quand on pense au futur des humains, il faut penser à notre sécurité alimentaire à long terme, pas juste aux infections!

Sans compter le risque qu'en côtoyant par hasard des pathogènes humains, les gènes de résistance se transmettent...

Les bonnes pratiques médicales et la collaboration des patients ne suffisent donc plus.  Pour freiner ce foyer de développement de résistance microbienne, il faudrait diminuer drastiquement l'utilisation d'antibiotiques chez les bovins d'élevage.  En particulier, il faudrait n'utiliser les antibiotiques que pour traiter des animaux malades.  Ça semble une évidence, mais pourtant, de grandes quantités sont utilisées sur des troupeaux sains, "en prévention".  Autre option, l'agriculture biologique, qui proscrit l'administration d'antibiotiques aux animaux de ferme. Roméo Bouchard, auteur du livre sur l'agriculture bio au Québec Les champs de bataille, a affirmé en entrevue qu'il faut sortir le bio de son statut de niche et en faire la norme. Il pensait probablement plus à la réduction de l'usages des pesticides et des engrais synthétiques et à l'interdiction des OGM, mais freiner la résistance aux antibios serait un autre avantage d'une généralisation du bio!

lundi 28 avril 2014

Les bélugas, kossa donne?

On parle beaucoup des bélugas du fleuve Saint-Laurent ces temps-ci, à cause du projet d'oléoduc Énergie Est et de port pétrolier à Cacouna qui pourrait mettre en péril cette espèce déjà menacée.  Une marche a rassemblé environ 400 personnes hier, à Cacouna même, pour dénoncer ce projet. D'un autre côté, on entend souvent des gens dire: "les bélugas, on s'en fout des bélugas!"  Remarquez que cette ritournelle vaut aussi pour toute autre espèce (abeille, grenouille, ail des bois...) dont on veut se porter à la défense: souvent, on n'a pas l'impression qu'une espèce change grand chose...

Et pourtant, chaque espèce a son rôle dans un écosystème, et ce rôle peut être plus complexe qu'on ne le croit à première vue.  Dans le parc de Yellowstone, lors de la réintroduction des loups, on a réalisé que non seulement la population de chevreuils a diminué, ce à quoi on s'attendait, mais que cette diminution des chevreuils et leurs changements de comportements (moins aller dans les endroits où les loups pouvaient plus facilement les attraper) ont eu des effets sur tout l'écosystème du parc, allant jusqu'à modifier le cours des rivières (car la végétation a augmenté, donc moins d'érosion).

Dans le Saint-Laurent, donc, qu'arriverait-il si les bélugas disparaissaient?  On ne le sait pas vraiment, mais ça pourrait être bien pire que juste la perte de ce cétacé.  Qui sait comment les humains seraient affectés!  On ne le sait pas vraiment, et on ne veut pas vraiment le savoir... il ne faut pas que ça arrive!

Surtout qu'en plus de menacer les bélugas, ce pipeline présente de nombreux dangers pour l'environnement du Québec, qu'il traverserait, sans apporter vraiment d'avantages pour la population...  Signifions notre opposition en signant la pétition lancée par Équiterre!

mercredi 23 avril 2014

Lendemain de veille ou nouveau départ?

Hier, c'était le Jour de la Terre.  Le party n'a pas pogné autant qu'en 2012 (où ça tombait la fin de semaine, c'est plus pratique) avec ses manifestations record à Montréal et de nombreux plus petits rassemblements un peu partout au Québec--j'avais moi-même réussi à réunir plus de 50 personnes dans mon patelin!  Mais revenons en 2014.  On peine à trouver des articles sur les activités d'hier!

Comme pour chaque journée "de quelque chose", je suis dérangée par le fait qu'on oublie souvent dès le lendemain ce dont la veille était la journée officielle.  Pour l'environnement comme pour bien des causes (alphabétisation, santé mentale, alouette), en 2014, c'est décourageant qu'on en parle encore rarement hors de la journée symbolique alors que tant d'actions sont nécessaires--et faisables.

Aujourd'hui, c'est le lendemain du jour de la Terre, mais selon une formule consacrée, c'est aussi le début du reste des temps.  Le premier jour du reste de notre vie.  Que vous ayez célébré la Terre hier ou non, vous pouvez agir aujourd'hui et tous les autres jours!*

Pour ma part, j'en profite pour donner un nouveau départ à mes blogues, négligés depuis trop longtemps.  Divers événements me redonnent envie d'écrire et surtout, de reprendre l'habitude d'écrire.  À très bientôt!



*Vous ne savez pas par où commencer?  Plusieurs sites sont pleins de ressources.  Par exemple, la section "solutions: citoyens" du site d'Équiterre présente des actions et ressources concernant six aspects du quotidien: manger, jardiner, habiter, consommer, se transporter, participer.  Un excellent point de départ!

mardi 19 juin 2012

Dernier gel: gel.. c'est quoi un gel?

J'ai loupé le dernier gel ce printemps pour ma compilation de données climatiques de mon chez-moi en zone 4b.

Par contre, une chose est certaine: il était très, très tôt.  Beaucoup plus hâtif que d'habitude, et c'est pourquoi je ne l'ai pas noté, ne pensant pas que ce serait le dernier.  Le printemps a été très chaud, et au feeling, ce dernier gel a dû être en avril... alors que les livres mentionnent le début de juin pour ma région!

J'ai ainsi pu tricher et semer beaucoup plus tôt que prévu plusieurs plants.  D'ailleurs, pendant que je pense à le noter, je ne me rappelle pas l'avoir lu dans mes références, mais l'aneth et la coriandre se ressèment ici.  Leurs graines survivent donc à l'hiver...  D'autres années, je me permettrai de les semer beaucoup plus tôt que selon les calendriers, de façon à en profiter plus tôt dans l'été!

samedi 21 avril 2012

Mon jardin


C'est tranquille sur ce blogue dernièrement... Tout le contraire de ce qui se passe dans ma tête, dans ma vie!  Ce n'est que partie remise...

En attendant plus, et vu la belle saison qui approche, voici une photo du jardin en bacs que nous avons construit l'été dernier.  Sur la photo, deux bacs de 4pi par 8pi par 1 pi (1m20 par 2m40 par 30 cm) en cèdre.  Le premier est plein de terre et a été planté et ensemencé partiellement depuis peu; le second, à peine construit, attend sa terre!  C'était à la mi-juillet.  Cette année, mes deux bacs sont déjà prêts et n'attendent que le bon moment pour recevoir graines et plants sous peu...

Plus de détails un jour dans le futur!

mardi 13 décembre 2011

Atelier "Science et français!"

Mon amie Isabelle m'a invitée à présenter un atelier au colloque "Ta vie, ta culture, ton français" aujourd'hui à l'école secondaire Cap-Jeunesse à St-Jérôme. C'est ma première expérience de présentation à des jeunes du secondaire et j'ai bien hâte! Ça me rappelle de bons souvenirs de mon secondaire à moi, qui fut globalement une belle expérience. Par contre, ça fait longtemps, c'était bien avant l'internet et on n'imaginait même pas encore les réseaux sans fil et les tablettes! J'ai décidé de faire comme Isabelle, qui intègre ces technologies à ses cours de français, et j'ai préparé un petit exercice pour les élèves. Vous êtes sur Twitter? Suivez notre exercice de rédaction scientifique concise cet après-midi! Twitter nous limite à 140 caractères; c'est peu, mais dans certaines demandes de subventions ou de bourses, les scientifiques doivent parfois être presque aussi concis, ce qui nécessite une bonne maîtrise du français pour demeurer clair. Pour cet exercice, les élèves de secondaire 1 nous parleront des volcans (#fransci1) et ceux de secondaire 2, des roches (#fransci2), notions abordées récemment dans leurs cours de sciences. Le meilleur tweet de chaque niveau se méritera un petit prix!

J'ai beaucoup négligé mes blogues cet automne pour des raisons familiales et ce blogue-ci n'est pas aussi scientifique que je ne le souhaiterais, mais c'est quand même cette adresse que j'ai donné aux élèves pour recevoir leurs commentaires sur mon atelier. Avec l'Écolo gonflable, je souhaite partager mes connaissances en environnement. Mes billets s'inspirent grandement de ce qui survient chez moi au quotidien et j'utilise un niveau de langue plutôt familier; c'est typique d'un blogue! J'y glisse toutefois des connaissances vulgarisées quand l'occasion s'y prête. Comme quoi le français et la science vont ensemble partout, pas seulement à l'école ou au travail!

lundi 24 octobre 2011

Ode aux paniers bios

Je vous invite à lire le superbe texte de mon amie Marie l'Urbaine sur son expérience d'agriculture soutenue par la communauté! Elle a composé ce texte pour un événement organisé par Équiterre et l'a lu sur place; elle le partage maintenant sur son blogue pour les pas chanceux comme moi qui n'étions pas à l'événement!

jeudi 6 octobre 2011

Ça y est!

Le vrai premier gel de l'automne 2011, c'était cette nuit. Quelle beauté que la vue de tout le quartier recouvert de givre, ce matin! Quelle désolation que le feuillage flétri de mes dahlias, encore magnifiques hier. Je leur dis donc à l'an prochain...

C'est le temps de défaire le jardin. J'ai eu quelques tomates et concombres de plus depuis la menace de gel de septembre, mais même si la météo prévoit des nuits chaudes et des journées ensoleillées pour les prochains jours, le jardin ne produit pratiquement plus. Aussi bien cesser les efforts et les mettre ailleurs!