Je n'avais jamais entendu parler de la bourrache avant cet hiver. Alors que je planifiais mon jardin, j'ai lu que les fleurs de la bourrache attirent des insectes bénéfiques, comme des pollinisateurs. J'ai même lu quelque part qu'on ne devrait jamais faire de jardin sans bourrache! Ah bon! En plus, il s'agit d'une plante comestible, donc j'avais toutes les raisons d'en commander un sachet de graines. Au printemps, j'ai vu chez Rona des sachets de "paillis vert" biologique pour tomates de la marque Goutzy, supposément développé pour la culture biologique en Oregon selon les inscriptions du sachet. Ce paillis vert était constitué de bourrache, basilic, estragon mexicain (une forme de tagète, fleur reconnue pour éloigner les nématodes qui nuisent aux racines des tomates) et radis daïkon. Je n'ai pas acheté les sachets car j'avais déjà commandé ailleurs basilic, bourrache et tagètes--et au diable les radis, légume que ma petite famille n'aime pas! De plus, je n'ai pas trouvé Goutzy sur internet et ces sachets étaient en méga-spécial, donc j'ai l'impression qu'ils sont vieux et que l'entreprise n'existe plus. Si ce paillis était très intéressant, son prix l'était moins à presque 9$ le sachet avant le spécial (quoique... ça revient au moins aussi cher d'acheter séparément des sachets des quatre constituants) et peut-être que pas grand monde n'est prêt à payer ce prix pour "du paillis"... En tout cas, ce ne sont que des suppositions. Reste que ce sachet m'a rassuré dans ma décision de commander de la bourrache. Enfin, quand nulle autre que Martine Gingras a mentionné cette fleur dans son top 5 des fleurs comestibles, j'étais donc contente d'en avoir chez moi... et donc impatiente qu'elle fleurisse pour y goûter!
Nous arrivons enfin à ce qui fait la particularité et le charme de la bourrache pour moi: sa façon de se défaire de ses fleurs en les "éjectant"!!!! Je n'avais jamais vu ça, c'est beau et très spécial. J'imagine que ça se produit une fois que la fleur a été pollinisée et que les graines vont se développer dans le pistil. Les sépales (les "feuilles" vertes placées derrière les pétales, ici de façon décalée telle qu'on les voit entre les pétales; sur la photo juste avant ce paragraphe, remarquez comme les sépales sont ouvertes et collées derrière les pétales) se referment et poussent la couronne de pétales et d'étamines (les organes mâles, qui ici ont l'air de petits "pics") qui glisse le long du pistil jusqu'au bout puis tombe. Voici des fleurs à différents stades de ce processus:
Qu'en est-il du goût de cette fleur intrigante? Très légèrement sucré. Rien pour voler la vedette côté gustatif; son vedettariat est plutôt dû à son bel aspect très décoratif! J'espère avoir encore de ces fleurs la prochaine fois que j'aurai de la visite, histoire de faire jaser mes convives...
Tu viens de me créer un besoin! XD Magnifique et intrigante, pour sûr. Je note dans mon carnet de commandes, merci! :)
RépondreSupprimerL'an prochain, tu m'en donnes un graine? ;)
RépondreSupprimer@Jacinthe: bien sûr! Et toi aussi, Valérie-Ann, si tu veux. On s'organisera des échanges comme ce printemps! :-)
RépondreSupprimerMon espace cultivable va considérablement réduire mais j'ai l'intention de cultiver quand même quelques plans et de partir quelques semis, donc oui, probablement un échange! :)
RépondreSupprimermerci à toi la canadienne pour cet article et les photos de la jolie bourrache. J'en sème tout les ans, met les fleurs dans la salade et la met près des haricots et des fraisiers.
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